II
Nouvelles Noces de Cana
Où l’eau transformée en vin
Est alchimisée
Consacrée au Divin
Qui s’écoule dans le Cœur de chacun
Ici le Vin Nouveau
Devient le breuvage
Sacré
Partagé
Des Cœurs consacrés
À l’UN
Offert à tous
À toutes
Nouvelles Noces
Dans ce lieu sacré
Béni par les dieux
Sans cérémonies
Simplement union des vies
Partagées
Avec la famille
Les amis
Belles harmonies
Échanges fraternels
Sous la protection de l’Esprit des lieux
Qui étend Ses bénédictions
Depuis le Ciel
Jusqu’au simple mortel
III
Nouvelles Noces
À Santoz
Sanctus locus
Locus iste sanctus est
Dans ce lieu saint
Effleurement des ailes angéliques
Sur l’Éden celtique
Effleurement de Dieu
Sur ce divin Lieu
Et dans une même envolée
Les chants
Et les cris de joie
Se mêlent aux débats
Tout en émoi
Résonances cristallines
Sur les Monts
Dans les vallées
Dans les bois et les prés
Ici tous les mondes
Se donnent rendez-vous
Au cœur du Noûs*
Vous et nous
Unis dans un même élan
Pacifique
De joie et d’amour
Alléluia Alléluia Alléluia
* Dans Phèdre, Platon compare l'âme à un attelage ailé, avec comme cocher la raison, l'esprit, l'intelligence (noûs), comme cheval obéissant la volonté, le cœur (thumos), et comme cheval rétif les désirs, le « bas-ventre » (épithumia).
Plus loin, il écrit : « L'Essence (qui possède l'existence réelle), celle qui est sans couleur, sans forme et impalpable ; celle qui ne peut être contemplée que par le seul guide de l'âme, (le noûs) l'intelligence ; celle qui est la source du savoir véritable, réside en cet endroit. Pareille à la pensée de Dieu qui se nourrit d'intelligence et de science absolue, la pensée de toute âme, cherchant à recevoir l'aliment qui lui convient, se réjouit de revoir après un certain temps l'Être en soi, se nourrit et se rend bienheureuse en contemplant la vérité... »
Platon décrit dans Le Timée la création de l'âme humaine disant que le démiurge forma d'abord l'âme immortelle (noüs), c'est-à-dire l'intelligence ; après quoi les dieux subalternes, tandis qu'ils enfermaient cette première âme dans un corps physique (soma), formèrent l'âme mortelle (psyché) composée du courage et du désir. Ainsi, de par son union avec le corps, l'âme devient sujette à la mort ; est seule immortelle l'âme intelligente, laquelle est l'âme elle-même dans l'intégralité de sa nature divine.